
Envolées de joie tout près de chez soi – Partie 3
- Posted by rachel
- On 8 Oct, 2019
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Les cinq étapes clés vers un jardin bourdonnant d’abeilles sauvages.
Sur le blog, nous vous donnons de précieux conseils pour vous aider à favoriser la multiplication des abeilles sauvages et de nombreux autres insectes dans votre région. Dans ce troisième article, vous apprendrez pourquoi on devrait toujours trouver des arbres fruitiers, des haies et arbustes dans un jardin.
Étape 3 : Ayez des plantes ligneuses indigènes dans votre jardin
Les arbustes et les arbres indigènes à floraison précoce sont des sources de nourriture particulièrement abondantes pour les abeilles sauvages. Si vous pouvez vous le permettre, plantez dans votre jardin les arbres dont raffolent les abeilles. La meilleure saison pour les planter est l’automne, mais vous pouvez aussi planter certains arbustes au printemps. Les saules, par exemple, sont idéaux avec leurs chatons à floraison précoce. Vous en trouverez dans des pépinières et des jardineries.
Plantez des arbres fruitiers
En automne, vous pouvez planter des arbres fruitiers tels que des cerisiers, des pruniers, des amandiers, des abricotiers ou des pêchers. Certains arbustes peuvent même être achetés en pot, et si vous disposez d’un peu de place, vous pouvez faire pousser des fruits sur votre balcon. Les abeilles sauvages sont aussi friandes de variétés indigènes d’érables, de cerisiers à fleurs et de pruniers sauvages.
N’abattez pas les vieux arbres fruitiers
Planter de nouveaux arbres fruitiers, c’est bien; laisser les vieux qui sont déjà là, c’est mieux! Certes, ils sont souvent un peu pourris à l’intérieur, ils sont pleins de cavités, mais ça fait d’eux des sources de nourriture et des abris pour de nombreux animaux dont les abeilles sauvages. C’est sur ces arbres que l’écosystème repose lorsque la moisson est mauvaise. En d’autres termes, dans la nature aussi, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.
Une haie indigène sans stress
Dans la catégorie des haies indigènes à feuilles persistantes, vous avez le choix entre deux excellentes candidates : le houx pour les endroits plutôt ombragés et le troène, pour les zones plus ensoleillées. Tous deux ont de petites fleurs blanches et regorgent de pollen et de nectar pour les abeilles sauvages indigènes.
L’éventail des possibilités est encore plus large quand la haie ne doit pas forcément être à feuilles persistantes : le prunellier, l’aubépine, l’épine-vinette, le nerprun commun et la bourdaine sont particulièrement précieux pour les abeilles sauvages. Tous ces arbustes produisent également des fruits riches en nutriments pour les oiseaux indigènes.
Troquez vos fleurs exotiques contre des fleurs indigènes
Beaucoup d’arbustes et d’arbres certes très jolis, sont sans valeur pour nos pollinisateurs indigènes. Ceux qu’on retrouve le plus souvent sont le forsythia, l’hortensia, le thuya et le rhododendron. Certains autres attirent certes des insectes, mais sont envahissants et menacent la flore indigène. Il s’agit notamment du laurier-cerise, du robinier et de l’arbre aux papillons. Troquez ces variétés exotiques contre des variétés indigènes : vous serez étonné de voir à quel point la nature s’épanouit dans votre jardin.

Les saules pourpres sont d’excellents fournisseurs de pollen pour les abeilles sauvages. Image: Albert Krebs
Voici une liste de plantes ligneuses extrêmement populaires auprès des abeilles sauvages :
- Les saules (ex: Salix caprea, Salix purpurea, Salix viminalis). Attention : Demandez des spécimens mâles.
- Les fruits à noyaux (ex: la pêche, la nectarine, l’abricot, la cerise, la prune, le cerisier acide, la mirabelle, l’amande)
- Les fruits à pépins (ex: les pommes, les poires, les coings, les cormes, les nèfles et les sorbes)
- L’aubépine (Crataegus monogyna et Crataegus laevigata)
- Le prunellier (Prunus spinosa)
- Le merisier (Prunus avium)
- Les variétés d’érables indigènes comme l’érable des champs, l’érable sycomore, l’érable plane (Acer campestre, Acer pseudoplatanus et Acer platanoides)
Elles raffolent aussi des très précieux arbustes que sont :
- le vinettier (Berberis vulgaris)
- le nerprun purgatif (Rhamnus cathartica)
- la bourdaine (Frangula alnus)
Astuce n°1 : Chez les saules et les houx, on distingue des fleurs mâles et des fleurs femelles. Seules les mâles ont du pollen. En boutique, il faudra donc préciser que vous voulez des mâles.
Astuce n°2 : Une excellente façon de multiplier les saules est de faire des boutures. Coupez-les à la fin de l’hiver, mettez-les dans un verre d’eau ou dans un sol humide jusqu’à ce qu’ils prennent racine. Au printemps, plantez-les dans un grand pot ou dans le jardin.
Astuce n°3 : Si vous voulez planter un arbre fruitier dans le jardin, choisissez une variété aussi résistante que possible aux maladies et qui ne nécessite pas de pulvérisation. Demandez conseil à un spécialiste.
Astuce n°4 : Efforcez-vous de ne planter que des arbres et arbustes indigènes. Ils sont toujours plus précieux pour la nature que les exotiques.
Astuce n°5 : Si vous avez un vieil arbre qui se meurt lentement, ignorez-le le plus longtemps possible. S’il devient un danger pour les bâtiments environnants, contentez-vous de couper les parties gênantes mais abstenez-vous de l’abattre: un tronc mort est aussi extrêmement précieux pour les insectes et les oiseaux.
Astuce n°6 : Si vous devez abattre l’arbre malgré tout, conservez le tronc pourri. Pour en savoir plus, ne manquez pas notre prochain article.
Pour redécouvrir « Envolées de joie tout près de chez soi – Partie 2 », rendez-vous ici
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